• 09 Mai 2025

Les différents types de crowdfunding – Guide complet

Les différents types de crowdfunding – Guide complet

Introduction au financement participatif

Le crowdfunding, ou financement participatif, est un mode de collecte de fonds qui repose sur la mobilisation d’un grand nombre de contributeurs, via des plateformes en ligne. Ce mécanisme connaît un essor considérable depuis une quinzaine d'années, aussi bien auprès des créateurs de projets que des investisseurs individuels ou donateurs.

Pourquoi un tel engouement ? Parce qu’il s’agit d’un outil flexible, rapide et accessible. Que l’on soit entrepreneur, artiste, association ou même particulier, le crowdfunding permet de financer une idée sans passer par les canaux traditionnels (banques, subventions, fonds d’investissement).

Mais tous les modèles de crowdfunding ne se ressemblent pas. Certains reposent sur le don, d’autres sur le prêt ou encore sur l’investissement en capital. D’où l’intérêt de bien comprendre leurs différences pour choisir celui qui correspond le mieux à votre projet.

Le crowdfunding par don – Financer par solidarité ou engagement

Le crowdfunding par don est le modèle le plus ancien et le plus simple. Il repose sur une démarche désintéressée de la part du contributeur, même si dans certains cas, une petite récompense peut être proposée.

Donation-based crowdfunding

Dans le cas du don pur, il n’y a aucune contrepartie. Le contributeur soutient une cause ou un projet uniquement par conviction ou solidarité.

Ce modèle est particulièrement utilisé par :

  • des associations caritatives,
  • des projets humanitaires ou éducatifs,
  • des initiatives citoyennes ou écologiques.

Le porteur de projet n’a pas besoin de statut juridique particulier, mais il doit pouvoir justifier la transparence de l’utilisation des fonds. Les campagnes sont souvent relayées via des réseaux militants ou sociaux, et jouent beaucoup sur l’émotion.

Reward-based crowdfunding

Ici, le contributeur reçoit une contrepartie symbolique ou matérielle : un exemplaire du produit financé, un goodie, une mention dans les crédits, etc.

C’est le modèle le plus répandu pour :

  • les créateurs de contenu (auteurs, musiciens, vidéastes),
  • les marques en lancement,
  • les projets artistiques ou culturels.

Les plateformes comme Ulule, Tipeee ou Kickstarter utilisent ce modèle. Il permet de créer une communauté engagée autour d’un projet tout en préfinançant la production.

Le crowdlending – Le prêt participatif pour entreprises et particuliers

Le crowdlending repose sur un système de prêt entre particuliers ou entre particuliers et entreprises. Le porteur de projet s’engage à rembourser la somme empruntée, souvent avec un taux d’intérêt défini à l’avance.

H3 Le prêt aux entreprises

C’est un mode de financement de plus en plus utilisé par les PME, TPE ou artisans. Au lieu d’aller voir une banque, l’entreprise publie sa demande sur une plateforme (comme October ou Lendopolis) et reçoit des fonds de la part d’une multitude de prêteurs.

Les conditions sont généralement plus souples que dans le système bancaire :

  • durée de remboursement de 12 à 60 mois,
  • taux d’intérêt entre 3 % et 9 %,
  • possibilité de différé.

En retour, les prêteurs sont rémunérés via des intérêts. Ce modèle s’adresse à des structures ayant un historique comptable solide, car un score de solvabilité est généralement requis.

H3 Le prêt aux particuliers (peer-to-peer lending)

Dans ce modèle, les particuliers empruntent entre eux. Très populaire aux États-Unis et au Royaume-Uni, le P2P lending permet par exemple de financer :

  • un projet personnel (mariage, voyage, études),
  • un achat important,
  • ou un regroupement de dettes.

Les plateformes comme Younited Credit gèrent les flux financiers, la répartition du risque, et parfois l’assurance emprunteur. Le système repose sur une logique de mutualisation du portefeuille entre différents prêteurs.

L’equity crowdfunding – Investir au capital d’une entreprise

L’equity crowdfunding, ou financement en capital, consiste à investir dans une entreprise en échange de parts sociales ou d’actions. C’est un modèle de plus en plus prisé par les startups à fort potentiel.

Le financement avec prise de participation

Le contributeur ne donne pas d’argent, il devient actionnaire. Il peut donc prétendre :

  • à une plus-value en cas de revente,
  • à des dividendes si l’entreprise réalise des bénéfices,
  • à un droit de vote dans certains cas.

Les plateformes comme SoWeFund, Wiseed, Lita.co ou Seedrs permettent ce type d’investissement. C’est un modèle qui attire les business angels, les particuliers expérimentés ou les personnes souhaitant donner du sens à leur épargne.

En contrepartie, le risque est réel : si la startup échoue, l’investissement peut être perdu. Il est donc recommandé de diversifier ses investissements et de bien analyser le projet.

Le crowdfunding par royalties – Gagner un pourcentage sur les revenus

Ce modèle moins connu repose sur un accord de répartition des futurs revenus générés par le projet financé. Le contributeur ne devient pas actionnaire, mais perçoit un pourcentage des ventes ou du chiffre d’affaires.

Fonctionnement du modèle

Le royalties-based crowdfunding est souvent utilisé pour :

  • des projets artistiques (films, albums, spectacles),
  • des brevets ou innovations technologiques,
  • des produits à fort potentiel de vente.

Concrètement, l’entreprise reverse une part prédéfinie de ses recettes pendant une période donnée (ex : 3 % du chiffre d’affaires sur 3 ans). Cela permet aux contributeurs d’avoir un retour sur investissement variable, lié à la performance commerciale.

Ce modèle est encore peu présent en France mais gagne du terrain, notamment pour les projets hybrides entre B2C et création.

Les variantes spécifiques du crowdfunding

Certains modèles de crowdfunding ne rentrent pas dans les grandes catégories classiques, mais méritent d’être connus car ils répondent à des besoins très spécifiques.

Le crowdfunding immobilier

Le crowdfunding immobilier permet à des particuliers d’investir dans :

  • des opérations de promotion (construction neuve),
  • des projets de rénovation ou réhabilitation.

Les fonds collectés servent à financer l’acquisition du foncier ou les travaux, et sont remboursés à l’issue du projet (12 à 36 mois), avec intérêts. C’est un placement à court terme offrant des rendements attractifs (8 à 10 %), mais avec un niveau de risque modéré à élevé.

Plateformes : Homunity, ClubFunding, Raizers.

Le crowdfactoring ou affacturage participatif

Encore méconnu, ce modèle consiste à financer une facture en attente de paiement (souvent B2B). Les contributeurs avancent les fonds à l’entreprise, qui les rembourse une fois la facture réglée par le client.

Ce système permet d’éviter les problèmes de trésorerie liés aux délais de paiement. Il est principalement utilisé par les PME.

Plateformes : Finexkap, Edebex.

Le crowdfunding en nature ou en temps

Il s’agit ici de financer un projet non pas en argent, mais en ressources, services ou compétences. Cela peut être :

  • du temps de travail bénévole,
  • des prestations offertes (design, logistique, développement),
  • du matériel mis à disposition.

Ce modèle, souvent informel, est courant dans les collectifs citoyens, les incubateurs ou les écosystèmes associatifs.

Comment choisir le bon type de crowdfunding ?

Le choix du modèle de crowdfunding dépend de plusieurs facteurs clés :

  • La nature du projet : une association choisira plutôt le don, une startup en phase de croissance optera pour l’equity, une entreprise souhaitant tester un produit ira vers le reward-based.
  • Le public cible : souhaitez-vous toucher des donateurs, des clients, des investisseurs ? Leur niveau d’attente et d’implication n’est pas le même.
  • Le stade de développement : pré-lancement, croissance, besoin de trésorerie ponctuelle… à chaque étape, un type de financement participatif sera plus adapté.
  • Les objectifs attendus : souhaitez-vous uniquement lever des fonds ? Créer une communauté ? Tester un marché ? Gagner en notoriété ? Certains modèles permettent de répondre à plusieurs enjeux simultanément.

Enfin, il est tout à fait possible de combiner plusieurs types de crowdfunding à différents moments d’un projet : par exemple, commencer par une campagne de don avec contrepartie, puis envisager une levée de fonds en capital une fois le produit éprouvé.

FAQ – Les internautes se posent aussi ces questions

Quelle est la différence entre crowdlending et equity crowdfunding ?

Le crowdlending est un prêt, avec remboursement à échéance. L’equity crowdfunding implique une prise de participation dans le capital de l’entreprise, sans garantie de retour.

Peut-on combiner plusieurs types de crowdfunding ?

Oui, il est possible d’utiliser différentes formes de crowdfunding selon la maturité du projet, les besoins de financement et la cible visée.

Faut-il une structure juridique pour lancer une campagne ?

Dans la plupart des cas, oui. Une association, micro-entreprise, SAS ou SARL peuvent porter une campagne selon le modèle choisi.

Existe-t-il des plateformes spécialisées par modèle ?

Oui. Ulule et Kickstarter pour le don, October pour le prêt, Wiseed pour l’equity, Homunity pour l’immobilier… Le choix de la plateforme est stratégique.

Le crowdfunding est-il adapté aux entreprises B2B ?

Absolument. De nombreuses entreprises B2B utilisent le crowdfunding pour lancer une innovation, renforcer leur image ou tester de nouvelles offres auprès de clients professionnels.

Prêt à choisir le modèle qui vous correspond ?

Le crowdfunding offre une palette de solutions souples, puissantes et complémentaires. Mais encore faut-il bien s’orienter. Chaque projet est unique : c’est pourquoi l’accompagnement peut faire toute la différence.

Chez MIMETISM, on vous aide à identifier le bon modèle, à bâtir votre stratégie de campagne et à créer tous les contenus clés pour réussir. Vous avez un projet en tête ? Parlons-en.

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